Inspirateur de rêves

Depuis toujours, Alexandre Mayeur porte sur le monde son regard de sculpteur. Enfant déjà, il s’exprimait à travers la plasticine et le papier. Avec le temps, si les matériaux ont changé, sa passion n’a cessé de grandir et sa vision artistique s’est développée et s’exporte à présent de Paris à Melbourne. Une juste reconnaissance pour cet artiste perfectionniste pour qui sculpter est un besoin existentiel avant d’être un art, une nécessité de s’harmoniser avec la nature, de révéler ce qui est caché, d’inspirer l’onirisme.
Son histoire d’amour avec la sculpture démarre avec la pierre qui le séduit tant à l’œil qu’au toucher. Paradoxalement, c’est de la légèreté qui se dégage de son travail de ce matériau lourd. À la fois tout et rien, infime fraction de l’univers sur laquelle la vie est apparue bien avant l’Homme, la roche s’offre à l’artiste, flotte entre ses doigts tandis qu’il la façonne pour en faire ressortir la simplicité et la tendresse, en prenant bien soin de ne pas la blesser.
Le matériau est actif dans la conception car c’est lui qui décide des formes qu’il a envie de révéler. Une symbiose s’installe entre la pierre et l’artiste qui la travaille pour nous donner une chance d’y observer ce que nous avons envie d’y voir, ce en quoi nous avons envie de croire. Confiante, la matière se laisse bercer entre les mains du sculpteur, certaine qu’il saura la transcender, faire émaner d’elle l’émotion qu’elle lui aura inspirée pour qu’elle inspire à son tour un nouveau rêve au monde, pour qu’elle titille notre imaginaire, pour qu’elle ouvre la porte de notre fantaisie. De son burin, l’artiste fracasse les cadenas que nous imposent nos réalités. À travers ses pièces, c’est une part de nous-mêmes qu’il nous incite à redécouvrir.
Après la pierre, Alexandre Mayeur choisit de s’exprimer à travers le verre qui l’appelle par sa transparence. Ce n’est plus l’aspect extérieur qui prime, mais bien l’intérieur d’une œuvre qu’il nous invite à découvrir en jouant sur la brillance, les reflets, les ombres, les couleurs et le miroitement qui nous renvoie à notre propre vécu. À l’ère de la superficialité, l’artiste nous rappelle la beauté de la valeur intrinsèque de ce qui nous entoure.
Alexandre Mayeur se lance ensuite le défi de faire se rencontrer ses deux matériaux de prédilection. Il se joue des incohérences, insiste sur les similitudes. Le mariage du verre et de la roche est productif. Dans ces mélanges, les différences s’harmonisent avec élégance, chaque matière apportant à l’autre un peu plus de grâce et de poésie. L’artiste s’amuse à nous tromper, l’œil ne sait plus distinguer le cristal de la pierre, l’un est l’autre, la force des stéréotypes s’envole.
La courbe est certainement la ligne directrice du travail d’Alexandre Mayeur. Courbes qui nous perdent, qui nous fourvoient, qui façonnent et déforment, qui évoquent et qui trompent. Féminines, délicates, amoureuses, déterminées, ensorceleuses et fières, ces courbes ne sont que les chemins de la nature que l’artiste nous invite à suivre.
Chaque œuvre est une part de son existence qu’il nous offre : pas étonnant que lorsque l’on demande à l’artiste le temps qu’il met pour concevoir une pièce, il nous réponde : « Toute une vie… »

Auteure
Meggie Lombart

Téléphone
+32493694863
Photo de profil

Mayeur Alexandre

Sculpteur Tailleur de Pierre et verre
Voir le profil